Colloque SHESL 2025

Appel à communications
Colloque SHESL 2025
Paris, 27-28 janvier 2025
Amphithéâtre Alan Turing
(Université Paris Cité, bâtiment Sophie Germain)

La sémiotique étendue
Indices, signes, représentation

sous la responsabilité de Didier Samain (SHESL, HTL, Sorbonne Université) et Astrid Guillaume (SfZ, STIH, Sorbonne Université)

Argumentaire

I. Les sémiotiques qui ambitionnaient d’établir une taxinomie raisonnée des différents types de signes langagiers ou non, naturels ou non (Peirce, Bühler, Marty, Gatschenberger, …), se sont le plus souvent constituées à la marge, voire en marge des sémantiques grammaticales, suscitant parfois, pour cette raison, les réticences des linguistes de profession[1]. Et quand, un peu plus tard, Lévi-Strauss a fait appel à des notions linguistiques d’époque (empruntées au structuralisme), il s’agissait pour lui d’interaction sociale et du langage dans l’acception générale du terme ; de ce qu’il a parfois appelé la « fonction symbolique », entendue comme capacité de l’homme à détecter des marques différentielles organisées en système. Ces approches n’étaient donc pas linguistiques, puisqu’elles ne faisaient pas appel à des propriétés spécifiquement langagières, mais elles concernaient néanmoins la communication humaine. La situation est bien différente quand, plus tard encore, le groupe μ utilise à son tour un modèle d’oppositions binaires inspiré du structuralisme pour attribuer au comportement du lombric une « grammaire » très élémentaire régie par le contraste clair/sombre (Klinkenberg 2018, cité par Fontanille 2019). Comme le fait remarquer Fontanille, le Groupe μ applique des analyses analogues à des objets matériels, tel un thermostat, lequel interagit lui aussi avec son environnement, puisqu’on peut considérer qu’il y « sélectionne » des propriétés pertinentes. Plus englobante que la notion saussurienne de différence, la vieille notion de sélectivité[2] n’a cette fois rien de langagier, sinon par métaphore, et si l’on tient à parler néanmoins de signe, celui-ci se réduit au signal, voire, plutôt, à l’indice, conçu comme signe non intentionnel[3].

L’émergence de cette sémiotique généralisée peut se comprendre de différentes façons. En biologie, le recours à la notion de signe, et, plus généralement, à un ordre « non causal », s’inscrit dans une histoire longue, en réaction aux limites inhérentes au physicalisme. On songera à la tentative de Driesch de tester empiriquement la thèse weismanienne du plasma germinatif (Driesch 1919), et de façon bien plus nette encore à l’œuvre d’Uexküll, chez qui il s’agit d’un artefact méthodologique assumé, consistant à formuler dans un métalangage sémiotique ce qui n’était pas descriptible à cette époque dans le langage de la chimie ou de la physiologie. Uexküll substitue de même à la notion physique de milieu héritée de Comte et Lamarck celle d’Umwelt, qui désigne ce qui fait sens pour un être vivant. Nombre de biosémioticiens de la période suivante sont toutefois allés bien plus loin, abandonnant cette démarche encore kantienne au profit de la thèse beaucoup plus forte que la sémiose embrasse tous les niveaux du vivant au sein des organismes. « According to some scholars, écrivait encore récemment Kull (Kull, 2023), semiosis is even the criterial characteristic of life. This means that theoretical biosemiotics must be a part of theoretical biology, and the latter is incomplete without biosemiotics. » De telles positions maximalistes représentent l’aboutissement historique d’une sémiotisation du vivant, au risque évident d’une pétition de principe, qui réduit la sémiose à la notion de transmission d’informations. Alors que les linguistiques naturalistes avaient prétendu naturaliser le langage, par un effet de symétrie inverse, on assiste ici à une volonté d’assimiler le vivant à une sémiose[4]. Cette conception sémiotique des échanges avec le milieu naturel a au demeurant son exact pendant inverse, celui de la naturalisation du sens et de l’intentionnalité (Dretske 1981), mais il semble bien qu’en dépit de leurs profondes différences, l’une et l’autre thèses tendent à court-circuiter la notion technique de signe pour lui substituer celle d’information.

Si l’on fait abstraction de ces tropismes essentialistes, ces hypothèses trouvaient cependant de nombreux échos ailleurs. Il suffira ici de rappeler les propos d’un Merleau-Ponty, qui, tout comme Uexküll, considère toute perception comme sémiotique par définition, ajoutant dans un célèbre passage directement influencé par la Gestalt, que « la science introduit des sensations qui sont des choses, là où l’expérience montre qu’il y a déjà des ensembles significatifs » (Merleau-Ponty 1945 : 18). On songera aussi, chez le même, à la distinction entre unité de corrélation, qui est l’unité des systèmes physiques, et unité de signification, qui est celle des organismes[5].

II.  Certains développements internes à l’histoire de la biologie furent certainement facilités par les circonstances, et notamment la présence dans la même université (à Tartu) d’une tradition biologique antiphysicaliste (de Karl von Baer à J. von Uexküll) et de l’école sémiotique incarnée par Yuri Lotman. T. Sebeok a tenté de son côté d’adapter la sémiotique peircienne à la communication animale, suivi plus tard par T. Deacon dans une perspective cette fois clairement évolutionniste (Deacon 1997, voir aussi François 2020).

Toutefois, comme on vient de le signaler, ces développements présentent des similitudes avec des évolutions propres à d’autres champs, que ces dernières concernent la redéfinition de la frontière entre l’humain et le non humain, l’extrapolation de notions « linguistiques », ou le besoin d’échapper à l’alternative entre symbolisme et matérialisme. Si ces évolutions participent banalement d’une remise en cause de la place de l’homme au sein des existants, elles ont aussi des implications méthodologiques et disciplinaires. On se limitera à quelques exemples illustratifs.

Chez les anthropologues, on songera à l’œuvre de Philippe Descola et de ses élèves, qui ont choisi de prendre au sérieux l’anthropomorphisation des animaux, des plantes, et même des choses, chez les peuples premiers, afin d’en dégager la fonction non seulement culturelle mais aussi épistémique. De quoi reconsidérer le champ même de l’anthropologie en y intégrant l’ensemble des existants liés à l’homme, fussent-ils des pierres. Certaines formulations issues de cette école de pensée rejoignent ainsi celles des sociologues de l’Actor-Network Theory (ANT, « théorie de l’acteur-réseau » ou « sociologie de la traduction »), dont une particularité spectaculaire a été la tentative de formuler dans un métalangage sociologique unique, inspiré de la sémiotique greimassienne, des relations entre « acteurs » hétérogènes, humains ou non humains[6]. Dans son travail (anthropologique) sur les relations des bergers kirghizes avec les loups, Lescureux (2006 : 472) écrit que

For the stockbreeder as for the hunter, wolves and men are engaged in a dynamic interrelationship. Each protagonist is regarded as an actor in its own right whose behaviors, perceptions and practices act on the other and evolve in contact with the other.

Cette réévaluation positive de l’anthropomorphisme a de toute évidence été, sinon rendue possible, du moins facilitée, par l’extrapolation de concepts sémiotiques. C’est le cas de la notion d’actant dans le cas de l’ANT, et on a mentionné plus haut la mobilisation de la notion herbartienne de sélectivité pour définir le signe. Mais ces extrapolations ont eu un coût, d’autant plus élevé qu’elles étaient plus larges, à commencer par une conception faible de la notion de symbole, voire son abandon pur et simple, ce qui pose alors une question pratique : quel est l’intérêt heuristique d’une notion généralisée de signe lorsqu’une analyse en termes d’affordances apparaît suffisante ? On peut de même s’étonner de la généralisation à tout va de la notion d’interprétation chez certains anthropologues[7], tout comme de celle de « traduction », qui risque également de perdre l’essentiel de sa technicité, que ce soit en biologie où elle semble apparaître assez tôt (Gamow 1954), ou en sociologie (Callon et Latour).

Le recours à des notions issues de la sémiotique, voire, plus spécifiquement, de la linguistique, peut en revanche présenter un réel intérêt heuristique. Chez les zoosémioticiens, son objectif ne se limite pas à une meilleure considération de la communication et des sociétés animales, car il s’agit aussi d’en comprendre les particularités (Delahaye 2019). On songera aux notions, désormais bien documentées sous les appellations de zoolangues et de zoodialectes (Guillaume 2021), utilisées entre autres pour désigner des variations intra-spécifiques dans le chant des oiseaux et la communication entre mammifères. Pour nombre d’éthologues, dès lors que ces « dialectes » résultent bel et bien d’un apprentissage social (s’accompagnant même de l’identification d’isoglosses par les « acteurs » !), le terme n’a rien d’une métaphore. Plus troublante encore est la mise en évidence de probables phénomènes de récursivité et de sensibilité au contexte chez certains primates[8].

III. Le colloque La sémiotique étendue. Indices, signes, représentation voudrait donc établir un état des lieux, en documentant cette extension des conceptions sémiotiques, voire linguistiques, au-delà du champ langagier proprement dit.

Si la filiation biologique de la biosémiotique est documentée, l’historiographie de cette sémiotique étendue (dont la sémiotique peircienne n’est visiblement qu’une composante) et de la réévaluation corollaire des anthropomorphismes, est quant à elle loin d’être complète. À ce jour quelques travaux généraux ont commencé à documenter cette extension (Dörries 2002), mais sans cadre historique précis.

Voici quelques questions qui pourraient, sans exclusive, être abordées, toute documentation factuelle (descriptive et/ou historique) étant par ailleurs bienvenue.

– Nous pouvons présumer que la sémiotique étendue a partie liée avec la théorie du signe étendue au signe inférentiel et au signe « représentationnel » (cf. S. Augustin ; Leblanc 2021). La discussion de ces théories du signe a donc toute sa place.

– Dès lors que la perception et la cognition sont assimilées à un processus d’interprétation sémiotique (c’est le cas de la théorie des « signes locaux » servant à la construction de l’espace perceptif), quelles formes cette assimilation a-t-elle prises ? À quels débats a-t-elle pris part ?

– Comment les passages d’un champ disciplinaire à un autre se sont-ils effectués ? Quel fut par exemple le rôle de quelqu’un comme Bertalanffy, considéré comme l’un des pères de la cybernétique, qui avait fait sa thèse avec M. Schlick, qui se reconnaît une dette à l’égard d’Uexküll, et qui allait plus tard avoir une influence sur des éthologues comme J. Riedl et K. Lorenz ?

– Quel est l’empan temporel de cette sémiotique étendue ? Est-elle une spécificité du 20e siècle et du début du siècle suivant ? Une comparaison avec d’autres aires temporelles et/ou spatiales serait la bienvenue. Dans quelles circonstances, techniques ou institutionnelles, y a-t-on fait appel ?

Certaines notions actuelles, telles celles d’anthroposémiotique et d’ichnos-anthropos, d’« homme-trace », semblent voisines de notions déjà esquissées bien auparavant et cela appelle explication. Il en va de même de certains arguments : la thèse moderne que les conduites animales ne sont pas réductibles à des réponses à des stimuli et que leur explication impose donc d’y intégrer un paramètre sémiotique reprend de facto l’argument méthodologique avancé par Uexküll il y a un siècle[9]. Notons que ce choix a conduit nombre d’auteurs contemporains à introduire la notion de représentation, mais sans faire appel au symbole linguistique.

– S’il y a récurrence thématique, s’agit-il uniquement de réponses analogues à des problèmes semblables, ou faut-il y voir simultanément (ceci n’empêchant pas cela) un effet de temporalité longue ? On se souvient que déjà W. Dilthey distinguait l’événement comme tel, soit la façon dont il se produit, et le vécu de cet événement… La postériorité de ce genre de distinction ne se réduit pas à la distinction académique entre sciences de la nature et science de l’esprit.

– Quel a été le gain heuristique de ce qui ne fut souvent, initialement, qu’un artefact méthodologique ? L’extension d’une réflexion sémiotique à des champs qui en étaient jusqu’alors exclus a-t-elle eu un effet rétroactif sur la conception du signe linguistique ? Si on l’étend à l’animal, que reste-t-il des trois facettes que les traditions sémiotiques avaient associées à la notion de représentation : Vorstellung (soit la représentation mentale), Bedeutung (le « signifié » ou la « signification »), et Darstellung (la représentation-figuration symbolique) ?

Toutes ces questions, les exemples empruntés à l’anthropologie le montrent suffisamment, devraient au passage faciliter l’échange avec d’autres espaces culturels que le seul espace européen moderne.

Références

Benveniste, Émile. 1974[1969]. Sémiologie de la langue. Problèmes de linguistique générale, 2. Paris : Gallimard. 43-66.

Callon, Michel. 1986. Éléments pour une sociologie de la traduction. La domestication des coquilles Saint-Jacques et des marins pêcheurs dans la Baie de Saint-Brieuc. L’année sociologique 36. 169-208.

Deacon, Terrence. 1997. The symbolic species: the coevolution between language and the brain. New-York & London : W.W. Norton.

Delahaye, Pauline. 2019. Des signes pour le dire. Étude sémiotique des émotions complexes animales. Rennes : Presses universitaires de Rennes.

Dennett, Daniel. 1991. Real Patterns. The Journal of Philosophy 88(1). 27-51.

Demolin, Didier, César Ades & Federico Dyonísio Mendes. 2016. Context-sensitive grammars in Muriqui vocalizations. Scientific Reports. ⟨halshs-01869928⟩

Descola, Philippe. 2014. All too human (still). A comment on Eduardo Kohn’s How forest think. Hau: Journal of Ethnographic Theory 4(2). 267-273.

Dörries, Matthias, éd. 2002. Experimenting in Tongues. Studies in science and language. Stanford California : Stanford University Press.

Dretske, Fred. 1981. Knowledge and the Flow of Information. Cambridge, Massachusetts : The MIT Press.

Fontanille, Jacques. 2019. La sémiotique des mondes vivants. Du signe à l’interaction, de la téléologie à la structure. Actes sémiotiques 122. 1-48.

François, Jacques. 2020. Sémiosis et évolution : le double héritage biolinguistique d’Erich Lenneberg et biosémiotique de Thomas Sebeok. Horizontes Biolingüísticos : Tras las huellas de Eric Lenneberg, éd. par Miguel Ángel Mahecha Bermúdez & Rubén David Arboleda. Bogota : Independently Published.

Gamow, Georgij. 1954. Possible relation between deoxyribonucleic acid and protein structures. Nature 173. 318.

Guillaume, Astrid. 2021. Zoolangages, zoolangues, zoodialectes : précisions contextuelles et définitions. Texto! Textes et Cultures. Revue de l’Institut Ferdinand de Saussure. XXVI(2-4). http://www.revue-texto.net/index.php?id=4725.

Groupe μ. 2015. Principia semiotica. Aux sources du sens. Bruxelles : Les Impressions Nouvelles.

Kohn, Eduardo. 2013. How Forests Think : Towards an Anthropology Beyond the Human. Berkeley : University of California Press.

Kull, Kalevi. 2023. Interview with Gerd B. Müller on Theoretical Biology. Biosemiotics 16. 381-394 [En ligne :  https://doi.org/10.1007/s12304-023-09543-w]

Leblanc,  Hélène. 2021. Théories sémiotiques à l’âge classique. Paris : Vrin.

Lescureux, Nicolas. 2006. Towards the necessity of a new interactive approach integrating ethnology, ecology and ethology in the study of the relationship between Kyrgyz stockbreeders and wolves. Social Science Information 45(3). 463-478.

Merleau-Ponty, Maurice. 1945. Phénoménologie de la perception. Paris : Gallimard.

Vauclair, Jacques & Joël Fagot. 1996. Categorization of Alphanumeric Characters by Baboons (Papio papio): Within and between Class Stimulus Discrimination. Current Psychology of Cognition 15. 449-462.

Wimsatt, William. 1980. Randomness and Perceived Randomness in Evolutionary Biology. Synthese 48. 287-329.

Comité scientifique

Pierluigi Basso (Université Lumière Lyon 2, ICAR)
Pauline Delahaye (SfZ, Université de Tartu)
Jean-Michel Fortis (SHESL, CNRS, HTL)
Jacques François (SHESL, Université de Caen)
Janette Friedrich (Université de Genève, HTL)
Astrid Guillaume (SfZ, Sorbonne Université, STIH)
Lia Kurts (SfZ, Université Bordeaux Montaigne, TELEM)
Hélène Leblanc (LabEx COMOD, Université Lumière Lyon 2)
Philippe Monneret (Sorbonne Université, STIH)
Franck Neveu (Sorbonne Université, STIH)
Luca Nobile (SfZ, Université de Bourgogne, CPTC)
David Piotrowski (CNRS, HTL)
Didier Samain (SHESL, Sorbonne Université, HTL)
Malika Temmar (Université de Picardie Jules Verne)
Anne-Gaëlle Toutain (Université de Berne, HTL)
Ekaterina Velmezova (SHESL, SfZ, Université de Lausanne)

Comité d’organisation

Lionel Dumarty (SHESL, CNRS, HTL)
Astrid Guillaume (SfZ, Sorbonne Université, STIH)
Chloé Laplantine (SHESL, CNRS, HTL)
Didier Samain (SHESL, Sorbonne Université, HTL)

Merci d’envoyer vos résumés au plus tard le 15 septembre 2024shesl2025@listes.u-paris.fr
Les résumés d’environ 250 mots doivent inclure une bibliographie.

Informations : https://shesl.org/index.php/colloque-shesl-2025/ et shesl2025@listes.u-paris.fr


[1] On se souvient des critiques très sèches adressées à Peirce par Benveniste (Benveniste 1974 : 44-45).

[2] Elle est fort probablement issue de la psychologie empirique, en l’occurrence la notion herbartienne de « masse aperceptive ». Qu’il y ait ou non filiation consciente, il faut souligner la permanence de cette notion. Wimsatt (1980) en fournit une belle illustration lorsqu’il compare la perception « discrète » de l’insecte par l’oiseau insectivore et celle « massive » qu’en a le fourmilier. Voir aussi le commentaire qu’en a fourni Daniel Dennett (1991). Nombre d’analyses désormais célèbres d’Uexküll s’inscrivent dans cette filiation.

[3] Alors que l’indice (e.g. la fumée comme « signe » du feu) repose sur une relation causale qui est « interprétée » par le récepteur, un signal est intrinsèquement sémiotique, car indissoluble d’une institution. En d’autres termes, la distinction traditionnelle entre signe naturel et signe artificiel avait établi une démarcation que perdent les notions de différence ou de sélectivité. C’est l’une des nombreuses faiblesses du structuralisme généralisé, notamment dans sa version hexagonale.

[4] Tous les biologistes ouverts à la sémiotique ne s’aventurent pas jusque-là. Quelqu’un comme G. Müller, par exemple, estime les processus de communication inhérents à l’organisation biologique, mais juge illusoire toute tentative de remplacer les théories du développement ou de l’évolution par des concepts abstraits de signe et de code.

[5] Nous voyons qu’elle évite d’écraser le signal sur l’indice, comme tendent à le faire les notions de différence et de sélectivité.

[6] Voir l’article inaugural de Callon (1986).

[7] Une dérive qui a valu au travail de Kohn (2013) des critiques justifiées, y compris de la part de Descola (Descola 2014).

[8] Cf. par exemple Demoulin & alii (2016).

[9] Cf. par exemple Vauclair & Fagot (1996).

Société d'histoire et d'épistémologie des sciences du langage